Cette page appartient au
La mémoire des maisons.
Cliquez ici pour plus d'informations »

Casa Casagemas

Le “féminisme” de Carme Karr – “plus féminin que féministe” selon elle-même- arriva à Sitges de la main des sœurs Casagemas Coll. Elles étaient mariées avec les frères Llopis Puig.

Pepita (Barcelone 1859 –1943) se maria avec Antònio (1851–1911), et Merçè (Barcelone 1866–1947) avec Manuel (18 ??–1911). Les deux sœurs furent des activistes féministes de la haute société de Barcelone qui profitèrent de leur position aisée pour mener à terme des tâches à but non lucratif. Parmi ces actions, il faut signaler la lutte pour introduire en Catalogne les Ligues de Consommateurs et les Ligues d’Acheteurs, organisations qui veillaient pour que les conditions de la femme ouvrière furent optimales et adéquates.

Lluïsa (Barcelone, 1873-1942), composa à l’âge de dix-huit ans “Shiava e regina”, le premier opéra en trois actes écrit par une femme en Espagne. L’œuvre fut choisie pour être jouée dans les actes de l’exposition de Chicago, ce qui représenta un grand coup d’accélérateur pour sa carrière.

Elle se maria avec Enrique de Sorarrain Milans del Bosch en 1896. Elle composa des mélodies pour chant et piano, mais aussi pour des paroles déjà existantes, comme “Rialla d’abril” (Des rires d’avril) d’Apel·les Mestres.

Le petit frère de la famille, Carles (Barcelone 1880 – Paris 1901), écrivain et peintre, catalaniste et anarchiste, partagea son aventure artistique à Barcelona avec Pablo Picasso.

Ils visitèrent Rusiñol dans son Cau Ferrat l’été de 1900, avant de partir en septembre à Paris. Un texte, “Amor gris” (Amour gris), a été trouvé dans l’Eco de Sitges du 21 janvier 1900. Il est fort possible que ce texte fût écrit à Sitges, puisqu’il existe une lettre de Carles Casagemas à Picasso qui est daté à Sitges dans la même période.

Carles se suicida au café Hippodrome de Paris le 17 février 1901. La mort de l’artiste eut un impact tel sur l’artiste de Malaga, qui l’emmena à commencer son étape bleue.

Casa Casagemas

Au numéro 21 de la rue du Port de n'Alegre on trouve la maison ancienne de la famille Casagemas-Coll, dont la position aisée (c'était une riche famille sitgetane de propriétaires ruraux et Manuel Casagemas Llabrós était le secrétaire de la Compagnie Transatlantique de Barcelone) leur permit de donner aux enfants une éducation privilégiée, ainsi que la possibilité de se consacrer aux beaux-arts.

Le "féminisme" de Carme Karr – "plus féminin que féministe" selon elle-même- arriva à Sitges de la main des sœurs Casagemas Coll, qui avaient leur résidence secondaire à Sitges, car leur mère était sitgetane. Elles étaient mariées avec les frères Llopis Puig, neveux de Bernardí Llopis Pujol (1814–1891), principal producteur de la typique malvoisie de Sitges, continuateur de la maison Falç et propriétaire de la maison de l'actuel Musée Romantique de Sitges.

Pepita (Barcelone, 1859 –1943) se maria avec Antònio (1851–1911), lieutenant de première classe de vaisseaux par l'État Majeur Général du Ministère de la Marine de l'Espagne et capitaine de frégate. Et Merçè (Barcelone, 1866–1947) avec Manuel (18 ??–1911), ingénieur industriel qui exerça comme compteur du gaz à Barcelone. Avec ces deux mariages l'hégémonie Casagemas-Llopis agrandit le nom et le patrimoine familial.

Les deux sœurs furent des activistes féministes de la haute société de Barcelone qui profitèrent de leur position aisée pour mener à terme des tâches à but non lucratif. Parmi ces actions, il faut signaler la lutte pour introduire en Catalogne les Ligues de Consommateurs et les Ligues d'Acheteurs, organisations qui veillaient pour que les conditions de la femme ouvrière furent optimales et adéquates en ce qui concerne le salaire, l'hygiène, les horaires et les infrastructures de travail. Le but était que l'achat- vente ne fût pas le résultat d'un esclavage.

Lluïsa Casagemas

Merçè (Barcelone, 1873-1942), composa à l'âge de dix-huit ans "Shiava e regina", le premier opéra en trois actes écrit par une femme en Espagne. L'œuvre fut choisie pour être jouée dans les actes de l'exposition de Chicago, ce qui représenta un grand coup d'accélérateur pour sa carrière. C'était un bond international pour cette jeune compositrice catalane qui fut reconnue et récompensée, selon les journaux de l'époque, avec "grande médaille et diplôme". L'œuvre était programmée pour la saison 1893-1894 au Liceu, mais la première fut échouée à cause de la bombe du 7 novembre 1893. Finalement, la première fut au Palais Royal de Madrid. À ce moment-là, l'hebdomadaire sitegtan se fit l'écho de cette première, car l'œuvre avait peut-être été écrite en partie à Sitges.

Elle se maria avec Enrique de Sorarrain Milans del Bosch en 1896 et ils avaient leur résidence au numéro 5 de la rue Tacó. Entre 1898 1907 il y eut un vide dans sa production artistique, conséquence d'une situation très dramatique: la perte de quatre de ses 5 enfants à cause d'une épidémie de peste, la mort de son père et la mort de son petit frère Carles. Elle composa des mélodies pour chant et piano, mais aussi pour des paroles déjà existantes, comme "Rialla d'abril" (Des rires d'avril) d'Apel·les Mestres.

Pendant les étés de 1894 et 1901, ils re rencontrèrent avec la famille de Lluïsa Vidal, une autre compositrice moderniste qui eut une première lors de la Quatrième Fête Moderniste. Il y avait encore une troisième compositrice, Isabel Güell López (1872 - 1956).

Carles Casagemas, P. Picasso

Le petit frère de la famille, Carles (Barcelone, 1880 – Paris, 1901), écrivain et peintre, catalaniste et anarchiste, partagea son aventure artistique à Barcelona avec Pablo Picasso. Ils visitèrent Rusiñol dans son Cau Ferrat l'été de 1900, avant de partir en septembre à Paris. Ils revinrent à Noël et ils passèrent par Barcelone avant d'aller à Malaga pour chercher de l'argent afin que Pablo fût dispensé du service militaire. La mère de Carles avait déjà payé les 1500 pésètes nécessaires. Ils se disputèrent et Pablo resta à Malaga, alors que Carles retourna à Paris au début de l'an suivant. Les amis ne se revirent plus.

Un texte, "Amor gris" (Amour gris), a été trouvé dans l'Eco de Sitges du 21 janvier 1900. Il est fort possible que ce texte fût écrit à Sitges, puisqu'il existe une lettre de Carles Casagemas à Picasso qui est daté à Sitges dans la même période. Casagemas était dans le village pour une convalescence. Il avait des problèmes graves avec les drogues et l'alcool, ce qui entraîna des épisodes schizophréniques. Le texte fait référence à une fille dont il était amoureux d'une façon excessive et décadente, probablement sa nièce.

Les grandes sœurs de Carles, Mercè et Pepita, l'ont mal élevé et "sa famille l'a habitué, par son hypothétique amour, à ne pas concentrer sa vie sur un travail utile avec lequel il savait ou pouvait gagner sa vie", ajoute J. M de Sucre dans ses mémoires (1963).

Les deux sœurs étaient décidées à ne pas tolérer la relation de Carles avec sa nièce, elles envoyèrent donc son frère à Paris avec Picasso, pour le distraire. Mais à Paris il tomba amoureux d'une femme mariée et il perdit la tête à nouveau. Carles se suicida au café Hippodrome de Paris le 17 février 1901, après avoir tiré -sur Laure Germaine Gargallo (Paris, 1880-1948) sans la toucher, à cause d'une blague innocente de Manolo Hugué, mais il ne savait pas qu'elle était par terre, mais indemne, et se suicida.

La mort de l'artiste eut un impact tel sur l'artiste de Malaga, qui l'emmena à commencer son étape bleue. Picasso vint à Sitges pour communiquer la mort de Carles à sa famille. Il visita encore Sitges le 22 août 1933, cette fois accompagné de sa famille.


Bibliographie:
Jou Andreu, David (3-11-2017). “Lluïsa Casagemas i la partitura retrobada”. L’Eco de Sitges.
Eduard Vallès –comissari de l’exposició: Casagemas. El pintor sota el mite.
https://carlescasagemas.cat/category/biografia/la-familia-casagemas-coll/
Esquerda Bosch, Montserrat. Recull de premsa.
Esquerda-Bosch, Montserrat (2017). “Dues amigues escriptores”. La Xermada, núm. 50.
http://www.abc.es/cultura/arte/20141102/abci-casagemas-picasso-201411011955.html